« Toute chose est une fleur dont nous devons faire notre miel. » Martin Page
Les insecticides néonicotinoïdes, le développement des monocultures, le frelon asiatique, le Varroa-Destructor, et bien-sûr le réchauffement climatique … Les abeilles, pourtant indispensables à la biodiversité et à la conservation des écosystèmes, ont la vie dure de nos jours.
Fragiles mais résilientes, les abeilles sont sur notre planète depuis 100 millions d’années, bien avant les humains qui débarquèrent sur terre il y a tout juste 2 millions d’années…
Alors vous serez d’accord qu’il est hors de question de constater leur disparition et que nous en soyons la cause !
Au Jardin d’Elo, les abeilles sont choyées et protégées, de manière 100% naturelle, par la pratique d’une apiculture de sauvegarde, d’une apiculture de conservation, faite « pour l’abeille » et non seulement pour le miel.
Une approche api-centrée
J’ai toujours apporté une grande importance au fait d’agir avec sensibilité et douceur envers ce qui vit, ceux qui me connaissent savent d’ailleurs l’amour que je porte aux animaux de manière générale.
Pour satisfaire l’objectif de récolter du miel, et d’en vivre, tout en garantissant le bien-être des colonies, j’ai choisi d’avoir un nombre restreint de ruches et de m’inspirer de leur fonctionnement dans la nature, pour faire « avec elles », et ainsi les protéger face aux changements environnementaux et à l’intrusion de prédateurs et parasites…
Ainsi, quitte à produire moins, je produis un miel respectueux des abeilles, de l’homme et de la nature, en plus d’être de qualité.
Par ailleurs, en tant qu’apicultrice-récoltante, je réalise l’intégralité du processus de production, de l’élevage des abeilles à la commercialisation.
Concrètement, je conduis mes ruches avec amour, de manière écologique et biologique :
- Mes ruchers sont sédentaires afin de respecter le mode de vie habituel des abeilles et leur éviter un stress certain dû aux transports ;
- La présence d’abeilles noires locales favorise la diversité génétique dans mes ruchers, et des abeilles plus rustiques, résistantes et autonomes ;
- J’encourage mes abeilles à construire de nouveaux rayons régulièrement, afin de répondre à leur besoin biologique de bâtir ;
- Pour développer mon nombre de ruches, je m’inspire de leur processus naturel d’essaimage et utilise les cellules royales produites à cet effet par les colonies lorsqu’elles souhaitent se diviser ;
- Mes visites sont limitées pour déranger le moins possible la vie au sein dans la ruche ;
- Mes traitements contre le Varroa (acariens parasites mortels) sont certifiés biologiques (acide oxalique, thymol, méthodes zootechniques…).
- Mes récoltes tentent d’être les plus douces possibles, n’utilisant ni souffleur, ni répulsif, ni brosse … grâce à des couvre-cadres chasse-abeilles qui les laissent descendre naturellement dans les corps de ruche, en les perturbant assez peu ;
- Le nourrissement au sirop est limité aux essaims faibles et ce sirop est toujours enrichi par du miel, afin de fournir les enzymes et nutriments nécessaires à l’alimentation équilibrée des abeilles ;
- L’utilisation de divers formats et matières de ruches me permet de rechercher le meilleur biotope de vie pour les abeilles.